Entre Châteauroux et Chorges, ce secteur se répartit de 780 et 2990 mètres d’altitude. Il est parcouru par la Durance dont le cours s’est orienté vers l’ouest à Guillestre et reçoit des affluents courts et très pentus dont le régime est torrentiel et qui forment des cônes de déjection importants, tel celui de Boscodon.
Le fond de vallée bénéficie d’un climat d’abri et héberge en adroit des espèces d’affinités méditerranéennes. La vigne y est présente. La ville d’Embrun est parfois qualifiée de « Nice des Alpes ».
En ubac, les remarquables forêts de Boscodon et de Morgon sont des sapinières infiltrées de hêtres et abritant une flore herbacée très riche : deux orchidées rares et protégées y sont présentes, le Sabot de Vénus et l’Epipogon. Les forêts de la Meyzerate et de Saluces sont également des sapinières. Ces forêts montagnardes sont surmontées à l’étage subalpin par un mélézin infiltré de Pins cembro.
Un site remarquable est constitué par le lac de Siguret et ses environs : on peut y observer en même temps des plantes hygrophiles rares et des espèces sub-steppiques comme l’Astragale queue de Renard. La Pivoine officinale est présente dans ce secteur.
L’Embrunais constitue la transition entre le secteur externe et le domaine intra-alpin. Le Hêtre et le Genêt cendré y ont leur limite est.
L’activité agricole est encore relativement importante dans l’Embrunais. Le territoire cultivé y est encore bocager. Mais l’activité principale est le tourisme, concentré surtout autour du lac de Serre-Ponçon. Le domaine skiable se limite aux stations des Orres et de Crévoux, la première ayant pris un développement important.
Ce secteur se prête bien à la randonnée en montagne. L’intérêt culturel (monuments d’Embrun, abbaye de Boscodon…) complète l’attrait touristique de cette région.
En partenariat avec la DREAL P.A.C.A, le Conservatoire Botanique National Alpin, le Parc National des Écrins, Arnica Montana
et avec le soutien financier de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur